Fils bâtard du maire du palais
d’Austrasie Pépin de Herstal (mort en 714), Charles Martel finit par hériter du
pouvoir paternel. Il prend le contrôle de l’Austrasie toujours comme maire du
palais, avant de tourner ses forces contre la Neustrie. A Vincy, en 717, le roi
Chilpéric II est vaincu ; la monarchie y perd une grande partie de son
prestige. Il est alors facile de retirer aux Mérovingiens leurs ultimes pouvoirs
en la matière de justice et de protection des clercs. Pendant ce temps, Charles
accumule les victoires, contre l’aristocratie régionale en Burgondie et surtout
contre les Arabes en 732. Doté d’un immense prestige à la fois militaire et
chrétien, il peut se permettre de laisser le trône vacant en 737, à la mort de
Thierry IV. En 751, son fils Pépin le Bref fait le dernier pas : il dépose
le dernier Mérovingien et s’empare de la fonction royale.
Bruno Dumézil, article « Le bon temps des rois
mérovingiens », revue l’Histoire n°358, Novembre 2010, page 48.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire